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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/473

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ſur les Végétaux nouriſſans.

ſe paſſer de pain, mais de ſe nourrir de celui que les paysans y préparent pour leur conſommation journalière, ne baisât mille fois la main qui lui préſenteroit un morceau de pain de pommes de terre bien fait, & ne regardât cette production de l’Art comme un don du Ciel : c’eſt-là où ſouvent il faut attendre le commun des hommes ; la plupart ne ſont affectés que du moment préſent de leur exiſtence.

Si encore il pouvoit réſulter quelques lumières de cet acharnement à déprécier ; ſi au lieu de crier : cela ne vaut rien, le procédé eſt impraticable, on vouloit au moins indiquer ce qu’il eſt poſſible de rectifier, de retrancher ou d’ajouter, les critiques deviendroient utiles, la ſcience & le bien public y trouveroient leur compte, & ce ſeroit en même temps un dédommagement pour ceux qui s’y livrent ; mais non contens de jeter de la défiance ſur des expériences conſtatées, s’ils alléguent quelque choſe de contradictoire, ils n’oſent riſquer leur nom pour en garantir la vérité : ainſi, enveloppés du voile de l’anonyme, ils perpétuent les erreurs populaires & les routines aveugles :