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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/551

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ſur les Végétaux nouriſſans.

prépare, pour en relever la fadeur & le rendre d’une digeſtion facile, deviendra un excès de dépenſe, ſur-tout dans les provinces où cet aſſaiſonnement n’eſt pas à bon compte ; mais malgré ce ſecours le pain de ces racines, évidemment trop cher pour les pauvres, ne fera pas aſſez bon pour les riches.


Réponse.


La pomme de terre, ſous quelque forme qu’on la mange, ne ſauroit être agréable & même digeſtible ſans le ſecours d’un aſſaiſonnement ; qu’eſt-ce d’ailleurs qu’un demi-gros de ſel par livre de pain ? Cette quantité eſt à peine appréciable pour cent livres ; il en faut davantage pour les manger en nature, parce que la fermentation développe dans le corps où ce mouvement s’établit, une eſpèce de gas dont la combinaiſon pendant la cuiſſon, relève un peu la fadeur du pain : celui de nos différens grains a plus de goût que leur farine en galette ou en bouillie. Dans les Provinces méridionales de France où les blés ſont plus ſavoureux que ceux du Nord, n’ajoute-t-on pas au pain une plus grande quantité de ſel