Aller au contenu

Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/559

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
541
ſur les Végétaux nouriſſans.

précieuses ; d’ailleurs la circulation intérieure du royaume ne la portera-t-elle point naturellement dans les différents cantons qui en ont besoin ? L’excédant de nos récoltes en grains fera toujours une source de richesse pour le royaume par le moyen de l’exportation sagement dirigée.


Dix-neuvième Objection.


Non-seulement le pain de pommes de terre ne sera pas aussi bon que celui de froment, il sera encore plus cher ; la livre d’amidon qui représente la farine, coûte un écu : ainsi cette ressource est hors de la portée du peuple.


Réponse.


J’ai déjà donné un aperçu du prix que le pain de pommes de terre pouvoit coûter dans les cantons du royaume où les grains sont rares & où ces racines sont au contraire fort communes, & fournissent pendant une partie de l’année la nourriture fondamentale de leurs habitants : ce pain ne reviendra pas à plus d’un sou la livre, ce qu’il est très-aisé de constater d’après l’achat de la pomme de terre elle-même & les frais de fabrication : une