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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/8

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Avertissement

Cette vérité a été bien ſentie par les ſociétés ſavantes établies dans les provinces du royaume ; toutes ont accueilli mon travail, perſuadées qu’il pouvoit devenir utile, ſelon les beſoins de chaque canton & les circonſtances où ſe trouveroient les habitans.

Mais les vues les plus utiles ſont long-temps contrariées, empoiſonnées même par les préjugés : il faut s’y attendre, tel eſt le ſort des nouveautés de tous les genres ; & malgré les cris inſenſés des Cabaleurs dont le ſiècle abonde, il faut réfuter paiſiblement & ſans humeur, ceux qui ſont diſpoſés à tout déprimer ; profiter de leurs obſervations ſi elles ſont bonnes, ne faire aucun cas de celles qui lancent le ſarcaſme : s’en fâcher ſérieuſement, ce ſeroit combler leur eſpoir ; ils ſont aſſez à plaindre, de ne pas ſavoir ſacrifier quelques momens de leur inutile exiſtence au bien public.