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ſur les Végétaux nouriſſans.

en un mot, toutes les parties des plantes d’où on peut tirer de l’amidon, on reconnoîtra bien que dans le temps où elles ſont le plus ſucculentes, où elles paroiſſent avoir pris toute leur extenſion, & n’avoir plus beſoin que de la dernière élaboration qui les rendra farineuſes ; dans cet inſtant-là, dis-je, toutes ces ſubſtances ſont ſucrées & muqueuſes : il ſaut donc en conclure que l’amidon qui en réſulte, n’eſt compoſé que de parties ſapides, que la végétation a combinées au point de faire diſparoître pour un certain temps leur ſaveur.

Mais, dira-t-on, pourquoi les ſucs ſucrés des fruits ne fourniſſent-ils point d’amidon, & pourquoi par une marche oppoſée commencent-ils par prendre un goût acerbe avant leur maturité ? C’eſt, ſi l’on me permet cette réponſe, que les fruits ne ſont pas deſtinés par la Nature à acquérir la ſolidité des grains ; ils doivent leur maturité à une certaine quantité d’eau qui gâteroit bientôt les ſemences ſi elles en avoient la même abondance. Or, comme cette abondance leur manque dans le commencement de leur fructification, ces