Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/212

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Elles ont tristement couvert,
Sous leurs muqueuses enlacées
Et leurs fièvres réalisées,
La lune de leur givre vert ;

Et leur croissance sacrilège
Entr’ouvrant ses désirs secrets
Est morne comme les regrets
Des malades sur de la neige.

Sous les ténèbres de leur deuil,
Je vois s’emmêler les blessures
Des glaives bleus de mes luxures
Dans les chairs rouges de l’orgueil.
 
Seigneur, les rêves de la terre
Mourront-ils enfin dans mon cœur ?
Laissez votre gloire, Seigneur,
Éclairer la mauvaise serre,
 
Et l’oubli vainement cherché !
Les feuilles mortes de leurs fièvres,
Les étoiles entre leurs lèvres,
Et les entrailles du péché !