Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Et je meurs sous votre rancune !
Seigneur, ayez pitié, Seigneur,
Ouvrez au malade en sueur
L’herbe entrevue au clair de lune.

Il est temps, Seigneur, il est temps
De faucher la ciguë inculte !
À travers mon désir occulte
La lune est verte de serpents.

Et le mal des songes afflue
Avec ses péchés en mes yeux,
Et j’écoute des jets d’eau bleus
Jaillir vers la lune absolue !