Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/232

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Éclats de rire dans la nuit


— Quand je la quittai : « Prends ma bague,
Tiens… » me dit-elle. Elle pleurait ;
J’avais un pressentiment vague
Qu’elle me trahirait.

Et chaque nuit, dans le silence,
Pressant la bague sur mon cœur,
Le doute me prend… et je pense,
Et je pense… et j’ai peur.

Peur ! pourquoi douter ? Elle m’aime !…
— Mais qui ricane autour de moi ?…
J’éclate de rire moi-même…
Je ne sais pas pourquoi.