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Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/235

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FERNAND SEVERIN

LE  LYS


Les Las d’aimer


  
Le soir où, de l’ennui des délices pareilles,
Se fanent les baisers des beaux adolescents,
Ils s’en vont, fatigués de l’espoir et des veilles,
Cherchant un lit d’amour où s’affinent les sens ;

Un pâle lit d’amour, caressant, mais timide
Qui repose sans rêve en les doux rideaux blancs,
Et, pour les recréer de l’étreinte perfide,
Sur leurs fronts dévastés, de longs baisers tremblants !