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Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/33

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PAUL BERLIER


Chauve-souris rose


 
Je l’adore et je la maudis,
Car c’est la meilleure et la pire
Des vierges folles dont jadis
Mes vingt ans ont subi l’empire.

Sa splendeur m’obsède, tandis
Qu’à l’oublier mon cœur aspire ;
Je l’adore et je la maudis,
Car c’est la meilleure et la pire.

Lorsque ses ailes de vampire
Épeurent de vols assourdis
Mes rétrospectifs Paradis,
Démêlez ce qu’elle m’inspire :
Je l’adore et je la maudis.