Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/79

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Une virginité douloureuse et divine
S’évapore dans l’air comme un encens très doux.
Ô bonheurs incréés qu’un cœur souffrant devine !
Voici, voici qu’expire éperdûment en nous
Une virginité douloureuse et divine.

— Aux paradis gelés, où la neige et le givre
Se pâment sur les flancs exsangues des glaciers,
La volupté du froid et du silence enivre
Comme un léthé cruel les cœurs émaciés
Aux paradis gelés de la neige et du givre.