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ÉPITRE
À M. LE COMTE DE P…


Pondichery, le 1 septembre 1785.
Séparateur


Le ciel, qui vouloit mon bonheur,
Avoit mis au fond de mon cœur
La paresse et l’insouciance ;
Je ne sais quel démon jaloux
Joignit à ces aimables goûts
L’inquiétude et l’inconstance.
Après un exil de vingt mois,
Je quittois la brûlante Afrique ;
J’allois, pour la dernière fois,
Repasser le double tropique ;
Mais un désir impérieux