Page:Parny - Chansons madécasses.djvu/56

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S’échappe un murmure insensible.
Ce murmure plein de douceur
Ressemble au souffle de Zéphire,
Quand il passe de fleur en fleur ;
C’est la volupté qui soupire ;
Oui, ce sont les gémissemens
D’une vierge de quatorze ans,
Qui dans un songe involontaire
Voit une bouche téméraire
Effleurer ses appas naissans,
Et qui dans ses bras caressans
Presse un époux imaginaire.

    Le sommeil doit être charmant,
Justine, avec un tel mensonge ;
Mais plus heureux encor l’amant
Qui peut causer un pareil songe !

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