Page:Parny - Chansons madécasses.djvu/72

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Et je rirai de la vengeance.
Tu ne ris pas, toi dont la voix
Prêche incessamment la constance.
Est-il vrai que depuis trois mois
Tu sais aimer sans récompense ?
Je m’intéresse à ton malheur ;
Ton ame est tendre et délicate ;
Et je veux faire à ton ingrate
Une semonce en ta faveur.
Écoutez-moi, prudente Elvire.
Vous désolez par vos lenteurs
L’amant qui brûle, qui soupire,
Et qui mourra de vos rigueurs.
Votre défense courageuse
Est un vrai chef-d’œuvre de l’art,
Et de la tactique amoureuse
Vous allez être le Folard.
Chacun a son rôle ; et du vôtre
Si vous vous acquittez très-bien,