Page:Parny - Chansons madécasses.djvu/79

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Ses vingt ans sont bien accomplis,
Et son impatience est grande.
Elle soupire quelquefois.
Soumise au pouvoir d’une mère,
Elle attend qu’à ces tristes loix
L’hymen vienne enfin la soustraire.
Sa voix appelle tous les jours
Cet hymen qui la fuit sans cesse.
Que faire donc ? Dans sa détresse
Au plaisir Nœris a recours.

    Ce Dieu, pour voler auprès d’elle,
A pris une forme nouvelle.
Son air est timide et discret ;
Ses yeux redoutent la lumière ;
Toujours pensif et solitaire,
Il cherche l’ombre et le secret.
Il ne connoît point le partage,
Il ne satisfait pas le cœur ;