Oui, j’en atteste la nuit sombre
Confidente de nos plaisirs,
Et qui verra toujours son ombre
Disparoître avant mes désirs ;
J’atteste l’étoile amoureuse
Qui pour voler au rendez-vous
Me prête sa clarté douteuse ;
Je prends à témoin ce verroux
Qui souvent réveilla ta mère,
Et cette parure étrangère
Qui trompe les regards jaloux ;
Enfin, j’en jure par toi-même,
Je veux dire par tous mes Dieux,
T’aimer est le bonheur suprême,
Il n’en est point d’autre à mes yeux.