Page:Parny - Poésies érotiques, 1778.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À LA MÊME.


Dans ce moment les politesses,
Les souhaits vingt fois répétés,
Et les ennuyeuses caresses,
Pleuvent sans doute à tes côtés.
Après ces complimens sans nombre,
L’amour fidèle aura son tour :
Car dès qu’il verra la nuit sombre
Remplacer la clarté du jour,
Il s’en ira, sans autre escorte
Que le plaisir tendre et discret,
Frappant doucement à ta porte,
T’offrir ses vœux et son bouquet.
Quand l’âge aura blanchi ma tête,
Réduit tristement à glaner,
J’irai te souhaiter ta fête,
Ne pouvant plus te la donner.