Page:Parny - Poésies érotiques, 1778.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


AU GAZON
foulé par Éléonore.


Trône de fleurs, lit de verdure,
Gazon planté par les amours,
Recevez l’onde fraîche & pure
Que ma main vous doit tous les jours.
Couronnez-vous d’herbes nouvelles ;
Croissez, gazon voluptueux.
Qu’à midi, Zéphire amoureux
Vous porte le frais sur ses aîles.
Que ces lilas entrelacés
Dont la fleur s’arrondit en voûte,
Sur vous mollement renversés,
Laissent échapper goutte à goutte
Les pleurs que l’aurore a versés.
Sous les appas de ma maîtresse