Solitude heureuse et champêtre,
Séjour du repos le plus doux,
Le printems me ramène à vous ;
Recevez enfin votre maître.
La jeune Amante du Zéphir
A ranimé vos tristes plaines ;
Échappé de mes lourdes chaînes,
Comme elles, je vais rajeunir.
Vous donnez à mes sens une nouvelle vie ;
Mon ame trop long-tems flétrie,
Aux rayons naissans du plaisir,
Déjà commence à s’entrouvrir.
Ô maîtresse toujours plus chère !
De ces lieux tu fais l’ornement.
Dans ces lieux tu fais sans mystère
Le bonheur du plus tendre amant.