Page:Parny - Poésies érotiques, 1778.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À UN AMI
trahi par sa Maîtresse.


Quoi, tu gémis d’une inconstance ;
Tu pleures, nouveau Céladon ?
Ah ! le trouble de ta raison
Fait honte à ton expérience.
Es-tu donc assez imprudent
Pour vouloir fixer une femme ?
Trop simple et trop crédule Amant,
Quelle erreur aveugle ton âme ?
Tu fixerois plus aisément
Le soufle du Zéphir volage,
Les flots agités par l’orage,
Et l’or ondoyant des moissons,
Quand les rapides aquilons,
Glissant du sommet des montagnes