Page:Parny - Poésies érotiques, 1778.djvu/58

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Plus que jamais, ingrate Éléonore,
Premier objet que mon cœur a choisi !
Lorsque la mort aura coupé la trame
De ces momens qu’elle rendit heureux ;
Lorsqu’un tombeau triste & silencieux
Renfermera ma douleur et ma flâme ;
Ô mes amis, vous que j’aurai perdus,
Allez trouver cette Beauté cruelle,
Et dites-lui : c’en est fait ; il n’est plus !
Bientôt du ciel la justice éternelle
Me vengera… Mais, non, Dieu des amours !
Je lui pardonne ; ajoutez à ses jours
Les jours heureux que m’ôta l’infidelle.