Page:Parny - Poésies érotiques, 1778.djvu/6

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Égaré par un goût volage,
Dans ces lieux passe le zéphir
Il l’apperçoit, et du plaisir
Lui propose l’apprentissage ;
Mais en vain : son air ingénu
Ne touche point la fleur cruelle.
De grâce, laissez-moi, dit-elle ;
À peine vous ai-je entrevu.
Je ne fais encor que de naître ;
Revenez ce soir, et peut-être
Serez-vous un peu mieux reçu.
Zéphir s’envole à tire-d’aîles,
Et va se consoler ailleurs ;
Ailleurs, car il en est des fleurs
À-peu-près comme de nos Belles.
Tandis qu’il fuit, s’élève un vent
Un peu plus fort que d’ordinaire,
Qui de la Rose, en se jouant,