La chaſſe en eſt tres belle :
Les Cerfs y receuront vne guerre mortelle,
Puiſque ce lieu te plaiſt.
Quel eſt cet inſolent ?… ça qu’il ſoit abbatu
Du premier de mes traits ;
Il faut que ce ſoit moy, qui face ſa bleſſure :
Que l’on m’apporte icy l’arc auec le carquois
Que le fils de Venus me donna l’autre fois,
Alors que ie paſſois la foreſt d’Idalie,
Et ie vais tout d’vn coup abattre ſa folie.
Elle luy iette cinq ou ſix fleches de Cupidon
pour tromper les yeux de ſes Nymphes.
Ha ! cruelle Deeſſe, helas rigoureux ſort,
O Nymphes ſans pitié complices de ma mort ;
Que vous faiſoient mes yeux, Nymphes impitoyables,
Pour regarder Diane eſtoient ils ſi coupables
Elle qui me voyoit avec vn œil ſi doux,
N’avait pas fait deſſein de me lancer ces coups.
Mais ô Dieux ! Ie me meurs, ha !
Sa trame eſt finie :
Et voila maintenant ſon audace punie.