Page:Pascal - Lettre dédicatoire à Monseigneur le Chancelier, 1645.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

jusqu'au point de dire qu'elles ne me satisferaient pas entière ment, si je n'en avais reçu une beaucoup plus importante et plus délicieuse de Votre Grandeur. En effet, Monseigneur, quand je me représente que cette même bouche, qui prononce tous les jours des oracles sur le trône de la Justice, a daigné donner des éloges au coup d'essai d'un homme de vingt ans, que vous l'avez jugé digne d'être plus d'une fois le sujet de votre entretien, et de le voir placé dans votre cabinet parmi tant d'autres choses rares et précieuses dont il est rempli, je suis comblé de gloire, et je ne trouve point de paroles pour faire paraître ma reconnaissance à Votre Grandeur, et ma joie à tout le monde.

Dans cette impuissance, où l'excès de votre bonté m'a mis, je me contenterai de la révérer par mon silence : et toute la famille dont je porte le nom étant intéressée aussi