dorer ce que nous ne connaissons pas, et d’aimer autre chose que nous, il faut que la Religion qui instruit de ces devoirs nous instruise aussi de cette impuissance, et qu’elle nous en apprenne les remèdes.
Il faut pour rendre l’homme heureux qu’elle lui montre qu’il y a un Dieu, qu’on est obligé de l’aimer, que notre véritable félicité est d’être à lui, et notre unique mal d’être séparé de lui. Il faut qu’elle nous apprenne que nous sommes pleins de ténèbres qui nous empêchent de le connaître et de l’aimer, et qu’ainsi nos devoirs nous obligeant d’aimer Dieu, et notre concupiscence nous en détournant, nous sommes pleins d’injustice. Il faut qu’elle nous rende raison de l’opposition que nous avons à Dieu et à notre propre bien. Il faut qu’elle nous en enseigne les remèdes, et les moyens d’obtenir ces remèdes. Qu’on examine sur cela toutes les Religions, et qu’on voie s’il y en a une autre que la Chrétienne qui y satisfasse.