Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/12

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parts, et enfin de toutes les contrariétés étonnantes qui se trouvent dans sa nature. Il ne peut plus après cela demeurer dans l’indifférence, s’il a tant soit peu de raison ; et quelque insensible qu’il ait été jusqu’alors, il doit souhaiter, après avoir ainsi connu ce qu’il est, de connaître aussi d’où il vient, et ce qu’il doit devenir.

Monsieur Pascal l’ayant mis dans cette disposition de chercher à s’instruire sur un doute si important, il l’adresse premièrement aux Philosophes ; et c’est là qu’après lui avoir développé tout ce que les plus grands Philosophes de toutes les sectes ont dit sur le sujet de l’homme, il lui fait observer tant de défauts, tant de faiblesses, tant de contradictions, et