Je trouve donc ce peuple grand et nombreux, qui adore un seul Dieu, et qui se conduit par une loi qu’ils disent tenir de sa main. Ils soutiennent qu’ils sont les seuls du monde auxquels Dieu a révélé ses mystères ; que tous les hommes sont corrompus et dans la disgrâce de Dieu ; qu’ils sont tous abandonnés à leur sens et à leur propre esprit ; et que de là viennent les étranges égarements, et les changements continuels qui arrivent entre eux, et de Religion, et de coutume ; au lieu qu’eux demeurent inébranlables dans leur conduite : mais que Dieu ne laissera pas éternellement les autres peuples dans ces ténèbres ; qu’il viendra un libérateur pour tous ; qu’ils sont au monde pour l’annoncer ; qu’il sont formés exprès pour être les hérauts de ce grand avènement, et pour appeler tous les peuples à s’unir à eux dans l’attente de ce libérateur.
La rencontre de ce peuple m’étonne, et me semble digne d’une extrême attention par quantité de choses admirables et singulières qui y paraissent.