Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/318

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pour empêcher les hérésies, est d’instruire de toutes les vérités : et le plus sûr moyen de les réfuter, est de les déclarer toutes.

[§] La grâce sera toujours dans le monde, et aussi dans la nature. Il y aura toujours des Pélagiens, et toujours des Catholiques ; parce que la première naissance fait les uns, et que la seconde naissance fait les autres.

[§] C’est l’Église qui mérite avec Jésus-Christ qui en est inséparable la conversion de tous ceux qui ne sont pas dans la véritable Religion. Et ce sont ensuite ces personnes converties qui secourent la mère qui les a délivrées.

[§] Le corps n’est non plus vivant sans le chef, que le chef sans le corps. Quiconque se sépare de l’un ou de l’autre n’est plus du corps, et n’appartient plus à Jésus-Christ. Toutes les vertus, le martyre, les austérités, et toutes les bonnes œuvres sont inutiles hors de l’Église, et de la communion du chef de l’Église qui est le Pape.