Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/325

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peut donner l’assurance que la vérité.

[§] Il y a deux vérités de foi également constantes : l’une, que l’homme dans l’état de la création, ou dans celui de la grâce, est élevé au dessus de toute la nature, rendu semblable à Dieu, et participant de la divinité : l’autre, qu’en l’état de corruption, et du péché, il est déchu de cet état, et rendu semblable aux bêtes. Ces deux propositions sont également fermes et certaines. L’Écriture nous les déclare manifestement, lorsqu’elle dit en quelques lieuxProv. 8. 31. : Delicia mea, esse cum filiis, hominum. Effundam spiritum meum super omnem carnemIoel. 2. 28.. Dij estis. etcPs. 81. 6. Et qu’elle dit en d’autres : Omnis caro sænumIs. 40. 6.. Homo comparatus est jumentis insipientibusPs. 48. 1., et similis factus est illis. Dixi in corde meo de filiis hominum, ut probaret eos Deus, et ostenderet similes esse bestiis. etc.Eccles. 3. 18.

[§] On ne se détache jamais sans douleur. On ne sent pas son lien quand on suit volontairement celui qui entraîne, comme dit St Augu-