Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/347

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par la coutume ; mais elle veut qu’on s’offre par l’humiliation aux inspirations, qui seules peuvent faire le vrai et salutaire effet ; ne evacuetur crux Christi.

[§] Jamais on ne fait le mal si pleinement et si gaiement, que quand on le fait par un faux principe de conscience.

[§] Les Juifs qui ont été appelés à dompter les nations et les Rois, ont été esclaves du péché ; et les Chrétiens dont la vocation a été à servir, et à être sujets, sont les enfants libres.

[§] Est-ce courage à un homme mourant, d’aller dans la faiblesse, et dans l’agonie affronter un Dieu tout puissant et éternel ?

[§] Je crois volontiers les histoires dont les témoins se font égorger.

[§] La bonne crainte vient de la foi ; la fausse crainte vient du doute. La bonne crainte porte à l’espérance, parce qu’elle naît de la foi, et qu’on espère au Dieu que l’on croit : la mauvaise porte au désespoir, par-