Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/373

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

trer par leur inutilité, combien l’homme en général est faible, puisque les plus hautes productions des plus grands d’entre les hommes sont si basses et si puériles.

Il n’en est pas de même de Jésus-Christ : il n’en est pas ainsi des livres Canoniques. La vérité y est découverte, et la consolation y est jointe aussi infailliblement qu’elle est infailliblement séparée de l’erreur. Considérons donc la mort dans la vérité que le Saint Esprit nous a apprise. Nous avons cet admirable avantage de connaître que véritablement et effectivement la mort est une peine du péché, imposée à l’homme, pour expier son crime ; nécessaire à l’homme, pour le purger du péché ; que c’est la seule qui peut délivrer l’âme de la concupiscence des membres, sans laquelle les Saints ne vivent point en ce monde. Nous savons que la vie et la vie des Chrétiens est un sacrifice continuel, qui ne peut être achevé que par la mort : nous savons que Jésus-Christ en-