Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/436

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut, et pour l’utilité de l’Église et de vos Saints, dont j’espère par votre grâce faire une portion. Vous seul savez ce qui m’est expédient : vous êtes le souverain Maître : faites ce que vous voudrez. Donnez-moi ; ôtez-moi ; mais conformez ma volonté à la vôtre ; et que dans une soumission humble et parfaite, et dans une sainte confiance je me dispose à recevoir les ordres de votre providence éternelle ; et que j’adore également tout ce qui me vient de vous.

XIV.

Faites, mon Dieu, que dans une uniformité d’esprit toujours égale je reçoive toute sorte d’événements, puisque nous ne savons ce que nous devons demander, et que je n’en puis souhaiter l’un plutôt que l’autre sans présomption, et sans me rendre juge et responsable des suites que votre sagesse a voulu justement me cacher. Seigneur, je sais que je ne sais qu’une chose ; c’est qu’il est bon de vous