Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/49

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le persuadent, ni par des lieux communs tirés de divers effets de la nature ; mais par des preuves morales qui vont plus au cœur qu’à l’esprit. C’est à dire qu’il voulait plus travailler à toucher et à disposer le cœur, qu’à convaincre et à persuader l’esprit ; parce qu’il savait que les passions et les attachements vicieux qui corrompent le cœur et la volonté sont les plus grands obstacles et les principaux empêchements que nous ayons à la foi, et que pourvu qu’on pût lever ces obstacles il n’était pas difficile de faire recevoir à l’esprit les lumières et les raisons qui pouvaient le convaincre.

L’on sera facilement persuadé de tout cela en lisant ces écrits. Mais Monsieur Pascal