Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/360

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D F. LA TROISIÈME R A C E.

fa) Création d’un Office de Vice-président en la Chambre des comptes. LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Sçavoir faisons que, pour la bonne et grant confiance que nous avons dans la personne de notre amé et féal conseiller et correcteur en nostre chambre des comptes, maistre Philippe Le Begue , lequel nous a servy audit office de correcteur par long-temps, et paravam en l’office de clerc de nosdits comptes, en grant cure et diligence ; considérant aussi les grans, notables et honorables et louables services que son feu pere et ses parens et amis ont fait à nous et à nos predecesseurs Roys de France , que Dieu absoille, et mesmement, que ledit maistre Philippe et sondict feu pere ont servy en ladite chambre plus de soixante-drx ans ; désirant, à cette cause, les reconnoistre aucunement envers nostredit conseiller maistre Philippe Le Begue et le promouvoir en icelle nostre chambre des comptes en plus haut estât et office, icelluy, pour ces causes et autres considérations à ce nous mouvans, avons, de nostre propre mouvement, fait, créé, institué, ordonné et estably , et par la teneur de ces présentes, de grâce especial , plaine puissance et auctorité royal, faisons, créons, instituons, ordonnons et establissons conseiller et vice-president de nostredite chambre des comptes à Paris, en laquelle voulons et décernons que d’ores en avant il sice, soit et assiste auprès des presidens, et présidé en l’absence d’iceulx à toutes et chascunes les délibérations, arrests, conclusions et autres choses touchans et concernans les matières, besongnes et affaires d’icelle nostredite chambre des comptes, en tel et semblable lieu, degré et auctorité que lesdits presidens font et ont accoustumé de faire, pour iceluy office de conseiller et vicepresident avoir, tenir et d’ores en avant exercer en la manière que dit est par nostredit conseiller maistre Philippe Le Begue, aux gaiges, droiz, honneurs, prérogatives, auctoritcz, preheminence, franchises, libertez, prouffitz et esmolumens que ont et ont accoustumé d’avoir les presidens laiz de nostredite chambre, sans préjudice toutesvoyes de sondit office de correcteur, ne que pour ce il soit impetrable sur lui en aucune maniéré, mais voulons et nous plaist qu’il le puisse tenir jusques à ce qu’il ait trouvé homme suffisant pour le luy assigner à son prouffit, ainsi que luy en avons donné sur ce nos lettres de congic. Si donnons en mandement, par ces mesmes présentes, à nos amez et féaulx gens de nosdits comptes, que, de nostredit conseiller prins et receu le serment en tel cas accoustumé, iccluy mectent et instituent ou facent mectre et instituer de par nous en possession ct saisine dudit office de conseiller et vice-president, et d’iceluy, ensemble desdits gaiges, honneurs et prérogatives, auctorités, preheminences, franchises, libertez, droiz, prouffits et esmolumens dessusdits, le facent, seuffrent et laissent joyr et user plainement et paisiblement, et à luy obéir et entendre de tous ceulx et ainsi qu’il appartiendra ès choses touchans et regardans ledit office de conseiller et vicepresident, nonobstant oppositions ou appellations quelconques. Mandons en outre à nosdits gens des comptes et trésoriers que par le clerc de nostre trésor le facent enregistrer ez livres et escriptz dudit trésor, pour desdits gaiges Note.

fa) Transcrit sur la copie imprimée qui fait partie de la collection de Le Marié d’Aubigrty. loir le Mémorial P de la Chambre des comptes,^/, ijo. Louis XI,

à Arras,

le i 9 Septemb.

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