Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/540

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DE LA TROISIÈME RACE.

aucunes causes qui nous meurent, ne feut point faicte la délivrance dudict 1 vin, niais ordonnasmes ycelui estre gardé et tout prest quant besoin seroit, Louis XI, ce qui fut fait, et tellement fut gardé qu’il empira grandement et presque p. . a“ p tout gasté et perdu ; neantmoins, pour ce que notredit conseiller ne rapporte £ss^s0 ^yrij ’ certiffication de notre amé et féal conseiller et général de noz finances en 1479. nosdicts pays et duchié de Normandie, maistre Guillaume Picart, de Jehan le Roux, notre vicomte de Rouen, de maistre Pierre Thouret, naguerres commis à l’exercice du contrerolle de ladicte recepte generale, ou de l’ung d’eulx, de la délivrance par nous faicte ausdicts Roy d’Angleterre, Duc de Clerence (a) et Dame de Warvich, desdits vins, il doubte que faciez difficulté de lui passer et alouer en la despence de ses comptes ladicte somme de xvc xlvij1 iij1 ix deniers. Et pareillement, en ladite année, lui mandasmes ’ faire avitailler notre nef, celle de notre fils, l’Admiral, la Tresoriere, la Bourbonnoise, la Magdeline, la Jehannete, la Brunete et la barquete Raoul Pean, pour passer en Angleterre la Royne Marguerite d’Angleterre, le Prince de Galles son filz, le Conte de Warvich et autres estans en ce royaume, ce que notredict conseiller a fait, ainsi que par certiffication de Guillaume de Casturne, dit Coulon, nous a apparu, qui se monte ledict avitaillement à la somme de trois mil cent quatre-vingt-dix-sept livres quatorze solz sept deniers tournois ; mais, pour ce que notredict receveur général ne rapporte certiffication, fors dudict visadmiral, et il devoit apporter certifficacion de notre cousin l’evesque de Narbonne, d’icellui visadmiral, de Raoul Pean ou des deux, il doubte que pareillement fàciez difficulté de lui passer et alouer ladicte somme de iijm c iiijxx xvij1 xivs vijd tournois, en la despense de ses comptes, se notre grâce ne lui estoit sur ce impartie. Pour ce est-il que nous, ces choses considérées, memoratifs que lesdits vins furent achaptez et gardez par notre ordonnance et commandement pour donner ausdits Roy d’Angleterre, Duc de Clerence et Dame de Warvich, et pareillement memoratifs dudict avitaillement fait par notredict conseiller et receveur général, pour le passaige desdicts Roy d’Angleterre, Prince de Galles et Conte de Warvich et autres, par notredicte ordonnance, nous voulons et vous mandons que lesdictes sommes de quinze cens quarante-sept livres trois solz neuf deniers tournois, d’une part, pour l’achapt desdicts vins, et de trois mil cent quatre vingt-dix-sept livres quatorze solz sept deniers tournois, d’autre part, pour ravitaillement desdits rtavyres, vous passez et allouez en la despense de ses comptes, nonobstant qu’il ne rapporte certifficacion des dessusdicts, de ladicte délivrance dudict vin dont il a esté chargé, ce qu’il ne pouvoit faire pour ce qu’il n’y eust aucune délivrance, mais furent achaptez et gardez longuement et fort empirez en actendant notre ordonnance et ce que voulions en estre faiz ainsi que dessus est dit, et aussi, nonobstant qu’il ne rapporte certiffication desdits avitaillemens, fors que dudict visadmiral, dont du tout l’avons relevé et relevons de grâce especial par ces présentes signées de notre main, en faisant toutesfois recepte à notre prouffit de ce que lesdicts vins furent venduz par Clement Picart, qui les vendit et adenera (b), les quelzconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffenses à ce contraires. Donné au Plessys du Parc, le xx.’ jour Notes.

(*)■ Ou Clarence ; c’étoit le père d’Edouard qui régnoit alors, le premier de la maison «Hforck qui soit monté sur le trône.

(f>) Adenerer exprime aussi vendre, céder ou échanger pour de l’argent. Tome XVIII. O 00 ij