Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/608

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DE LA TROISIÈME R A C E. ^3

lectres en nostre court de parlement et en demanda 1 entérinement, et que cn ce faisant elles fussent leues, publiées et enregistrées, ce qui lui eust esté octroyé ; et ce venu à la cognoissance de nostre amé et féal cousin Loys de |a Trimoille, seigneur dudict lieu, il eust baillé requeste à nostredicte court, rendant, entre autres choses, estre receu à opposicion contre ladicte lecture, publicacion et enregistrement desdictes lectres, ce qui lui eust esté octroyé ; parquoi eust nostredict cousin requis l’enterinement de sadicte requeste et sur ce prins telles conclusions que bon lui eust semblé à l’encontre de nostredict conseillier, lequel eust fait declaracion que, actendu que par nosdictes lectres avons promis le garantir, il n’entendoit entrer en procès avecques ledict de la Trimoille, mais, en ensuivant la teneur d’icelles, eust appellé à garant nostre procureur général, lequel, informé de noz promesses, vouloir et entcncion, eust prins le garantaige et defense de ladicte matière pour nostredict conseillier à l’encontre dudict de la Trimoille ; et depuis, eust sur ce tellement esté procédé entre nostredict procureur garant de nostredict conseillier et icelui de la Trimoille, que par arrest de nostredicte court ait naguerres esté dict que, en tant que touchoit lesdictes terres de Tallemont, de Cliasteau-Gaultrer et Berrye et leurs appartenances et appendances, ledict de la Trimoille, injustement et sans cause, s’estoit opposé contre la publication de nosdictes lectres de don, et que lecta, publicata tt registrata, mis et apposé en icelles le treiziesme jour de decembre, l’an mil cccc soixante-treize, y demoureroit nonobstant ladicte opposicion ; et cn tant que touchoit lesdictes terres d’Aulonne, Curzon et la Chaulme, que ledit de la Trimoille à bonne et juste cause s’estoit opposé contre la lecture, publicacion et registrement desdictes lectres, et que lecta, publicata et reg’tstrata, mis et apposé sur icelles, ne lui prejudicieroient en rien, ct par ce moien ait nostredict conseillier, par ledict arrest et exécution d’icellui, esté depoincté et évincé desdictes terres d’Aulonne, la Chaume et Curzon, et lui sont nosdictes lectres de don, quant à ce, demourées illusoires, à nostre desplaisance ; depuis lequel arrest, en faisant certain traictié et appoinctement avecques noz aînés et féaulx cousins Loys, Jehan et Jacques de la Trimoille, enfans dudict Loys de la Trimoille, par l’auctorité de nostre cher et féal cousin Loys bastard du Maine, leur curateur donné par justice, aions, entre autres choses, recouvert lesdictes terres d’Aulonne, la Chaume et Curzon, et les nous aient iceulx de la Trimoille cedées et transportées, parquoy les pouvons de présent rendre et de rechief bailler à nostredict conseillier et satisfaire a nostredicte promesse : pour ce est-il que nous, bien recors et memoratifz dudict don par nous autresfois fait d’icclles terres de Tallemont, Chasteau-Gaultier, Aulonnc, Curzon, Brandoys ct Berrye, à nostredict conseillier, et des causes ct consideracions qui à ce nous meurent, voulans icellui don valloir et sortir son plain et entier effect, avons icelui don loué, ratifié, approuvé et confirmé, louons, ratifions, approuvons ct confirmons par la teneur de ces présentés, et voulons et nous plaist qu’il vaille, teigne et sorte son plain ct entier effcct cn tous ses pointz et articles, selon le contenu en nosdictes autres lectres à nostredict conseiller sur ce octroyées. Et d’abondant, en tant que mestier seroit, avons, de nostre certaine science, grâce Spécial, plaine puissance et auctorité royal, donné, cédé, quicté, délaissé ^transporté, donnons, cédons, quictons, délaissons et transportons de nouvel, par la teneur de cesdictes présentés, à nostredict conseillier, scs hoirs et successeurs et aians cause, lesdictes terres d’Aulonne, la Chaume lt Curzon ct leurs appartenances et appcndanccs quelzconques, à quelque Louis XI,

à Buno,

Mai i48o.