Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/739

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Louis XI

à Tours,

Juillet 14^81.

674 Ordonnances des Rois de France

- vous informassiez (a) de ce que ilz avoient donné à entendre que, de si long » temps qu’il n’est mémoire du contraire, eulx et leurs devanciers &c. (/,j (c) Saichent tous que, iceulx boulengiers comparans par-devant nous par nous a esté dit ct prononcié, disons et prononçons par nostre sentence et par droit, que, veu ladite informacion faicte par nostredit devancier et par ledit procureur (d), de laquelle nous avons recolc la plus grant partie en conseil et deliberacion sur tout ce avec plusieurs saiges, avecques ce que nous peut et doit mouvoir de raison, iceux boulengiers ont bien et soulfisamment prouvé l’usaige et coustume ancienne dont mencion est faicte èsdites lettres royaulx ci-devant transcriptes ct ès autres privilleges impetres par eulx, dont il nous est apparu, par vertu desquelles ladite informacion a esté faicte comme dit est. Si déclarons et prononçons que lesdits boulengiers demourront quictes d’ores en avant et ne seront tenuz de payer amende aucune sc leur pain est trouvé trop petit, mal essuyé, mal tourne ou pannetté (e)% mais perdront leur pain seullement, qui non souffisant sera trouvé, comme dit est, et sera donne pour Dieu aux pauvres par la main de celui ou ceulx par qui ledit pain sera condampné ou jugié, toutesfoiz et quantes que li cas escherra, sans ce que le prevost de Meaulx leur puisse demander ou faire faire autre amende ou pugnicion pour cette cause. En tesmoing de ce, nous avons mis en ces présentes nostre scel, qui furent faictes ct données le vendredi xiiij.* jour de Mai, l’an de grâce mil ccc Ixvij. Qttas quidem declaracionis, senteticie seu pronttnciacionis litteras super Vus insertas , et omnia et singula in ipsis contenta, laudamus, ratificamus et approbamus, ac etiam tenore presencium, de nostra speciali gracia et auctoritate regia, confirmamus ; mandamus niclnlominus earumdem serie litterarum bailli vo ac prepo sito nostris Meldensibus et ceteris justiciartis et ojficiariis nostris aut eorum loca tenentibus , presentibus et futuris, et eorum cuilibet prout ad cum pertinuerit, quatinus prefatos bottlengarios dicte ville nostre Meldensis et eorum quemlibet presentt nostra confirmacione seu immunitate de non solvendo emendam occasione sui panis aliter quam superius indictis litteris declaracionis exprimitur, juxta ipsarum litterarum seriem et tenorem uti et gaudere pacifice faciant et permittant, ipsos deinceps in contrarium nullatenus molestando seu impediendo in corporibus suis sive bonis ; sed, si forsan aliquid contra premissa vel aliquod ipsorum imposterum actum fuerit vel aliter actemptattim, id ad statum pristinum et debitum reducant aut reduci faciant indilatè. Qitod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, sigillum nostrum presentibus litteris est appensum, salvo in aliis jure nostro et in omnibus quolibet alieno. Datum Parisius, anno Domini millesimo tricentesimo octavo (f), regnique nostri quarto, mense Junii.

N OT ES.

(a) Les mémés lettres disent enfourmissiés.

(bj) Voye^ la suite des lettres de ce Roi,

tome V des Ordonnances, page 11 S. Les bou¬

langers disoient que jamais, dans les cas indiqués, ils n’avoientété condamnés à uneamende ; qu’on setoitborné à confisquer le pain au profit des pauvres.

(c) Les lettres du bailli de Meaux terminent ainsi.

(d) Le devancier comme bailli de Meaux,

et le procureur du Roi au même bailliage.

(e) Pétri. Mal courrée ou pannechié, dit

la page 119 du tome V.

(f)Lz manuscrit d’après lequel nous faisons

imprimer ces lettres le dit ainsi : mais il y a évidemment un mot oublié ; et l’oubli de ce

mot est tellement grave, qu’on ne sait plus à quel Roi attribuer les lettres qu’on vient de lire. En 1308, ce n’étoit pas un prince du

nom de Charles qui régnoit, mais du nom de