CHAPITRE XXV
La création de l’abondance
La crainte de la disette, qui fut si obsédante aux premières heures de la révolution, était disparue. L’élan donné à la production avait été si intense que l’abondance croissait, montait en inondation, — et avec elle grandissait l’enchantement. La joie de vivre fluait, s’épandait. Et on riait des inquiétudes d’hier.
Cependant, pour vaines qu’eussent été ces inquiétudes, il était compréhensible qu’elles aient préoccupé les meilleurs et les plus optimistes des révolutionnaires.
Quand se fit la transition entre les deux régimes, on savait combien les crises de surproduction qui déséquilibraient la société capitaliste étaient artificielles : on savait que jamais il n’y avait eu réellement pléthore, mais seulement crises d’engorgement, résultant d’une répartition inégale et insuffisante.