Page:Patriotisme et internationalisme.djvu/10

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mière plantait sur les hôtels de ville enlevés à coup de bulletins de vote le rouge drapeau du prolétariat en marche vers la conquête du pouvoir politique.

Et c’est parce que son passé révolutionnaire répond de son avenir socialiste que lorsqu’elle s’est trouvée en péril, il y a vingt-trois ans, elle a vu accourir pour sa défense, sous les plis du drapeau tricolore, les internationalistes d’Italie, d’Espagne et d’ailleurs, pendant que la naissante démocratie socialiste allemande se mettait, au péril de sa liberté, en travers d’un démembrement aussi imbécile que criminel.

Mais, parce que nous sommes patriotes, nous ne voulons pas la guerre qui, quelle que soit son issue, ne ferait, contre l’Occident épuisé, que le jeu de la barbarie asiatique représentée par le tzarisme russe.

Nous voulons la paix, la paix à outrance, parce qu’elle travaille pour nous et contre la domination capitaliste et gouvernementale qu’il s’agit d’anéantir et qui ne peut prolonger sa misérable et néfaste existence que par la division et l’entr’égorgement des peuples.

Nous voulons la paix, parce que l’ordre bourgeois est condamné à en mourir.