faire bâtir, הָרַג tuer pour faire tuer, עָשָׂה faire, pour faire faire (tous ces verbes sans forme causative) ; de même le hifil הִכָּה frapper s’emploie aussi pour faire frapper, Dt 25, 2.
Assez souvent le sens est causatif intransitif, à savoir quand l’action reste dans le sujet, p. ex. הִשְׁמִין devenir gras ; הֶֽאֱדִים devenir rouge ; הֶחְשִׁיךְ devenir sombre ; הֶֽאֱריךְ se prolonger ; הֶֽחֱרִישׁ se taire ; הִשְׁקִיט se tenir tranquille.
Parfois ce qui est produit est une manière d’agir (hifil adverbial), p. ex. הֵיטִיב agir bien ; הִשְׁחִית agir mal (de même שִׁחֵת § 52 d) ; הֵרַע agir méchamment ; הִשְׂכִּיל agir prudemment ; הִסְכִּיל agir follement (cf. § 124 n) ; הִרְבָּה faire beaucoup (§ 141 h) ; הִמְעִיט faire peu.
Au sens causatif se rattache le sens déclaratif-estimatif, p. ex. הִצְדִּיק déclarer juste ; הִרְשִׁיעַ déclarer coupable ; הֵקַל mépriser (estimer qn. léger), הֶֽעֱרִיץ* redouter (estimer qn. fort).
Un sens assez particulier est celui de consentir à la chose exprimée par la racine, p. ex. הִשְׁאִיל consentir à une demande, se laisser demander qc.[1], d’où prêter (שָׁאַל demander, emprunter). Aux qal emprunter לָוָה, עָבַט correspondent les hifil prêter הֶלְוָה*, הֶֽעֱבִיט*.
Dans de nombreux hifil dénominatifs le nom d’où dérive la forme verbale est objet ou effet de l’action, p. ex. הִשְׁרִישׁ pousser des racines (de שֹׁ֫רֶשׁ ; au contraire שֵׁרֵשׁ = déraciner § 52 d) ; הקְרִין recevoir, avoir des cornes (קֶ֫רֶן) ; הִפְרִיס avoir le sabot fendu (פַּרְסָה) ; הִמְטִיר produire de la pluie, faire pleuvoir (מָטָר) et הִגְשִׁים 1 f. (גֶּ֫שֶׁם). Il y a quelques hifil dénominatifs de noms de temps ou de lieu, p. ex. הֶֽעֱרִיב* faire qc. le soir (עֶ֫רֶב) ; הֵימִין aller à droite (יָמִין côté droit) ; הִשְׂמִאיל aller à gauche (שְֹמֹאל côté gauche ; quadrilittère, § 60).
e Le sens intransitif de certains hifil peut paraître étrange. Parfois ce sens provient de l’ellipse de l’objet, p. ex. הִקְשִׁיב écouter, c.-à-d. incliner (l’oreille) ; הֵשִׁיב répondre, c.-à-d. faire retourner (la parole דָּבָר). La même explication peut valoir pour certains hifil adverbiaux, p. ex. הֵיטִיב faire bonne (l’action מַֽעֲלָל) = agir bien ; הִשְׁחִית faire mauvaise (l’action עֲלִילָה) = agir mal (§ d).
f Dans d’autres cas, où le sens n’est pas celui d’un hifil mais d’un qal, il peut y avoir hifil secondaire ou pseudo-hifil. En effet, dans