- formante, p. ex. יִֽהְיֶה, יִֽחְיֶה (opp. יֶהְגֶּה, יֶחְסֶה § 68 b) ; נִֽהְיָה ; mais הֶֽחֱיָה (comp. הֶגְלָה § q).
- 2) Le י de ces deux ע״י est consonantique (cf. § 81 a N) ; il n’est quiescent que dans les formes apocopées יְהִי, יְחִי.
- 3) Les formes apocopées יְהִי, יְחִי deviennent en pause יֶ֑הִי, יֶ֑חִי (comp. בְּכִי, בֶּ֑כִי pleurs).
- 4) Au lieu de ◌ֲ on a génért ◌ֱ, probablt sous l’influence du י qui suit, p. ex. הֱיֵה, הֱיִיתֶם, הֱיוֹת.
- 5) Les particules préfixées ont la voyelle ◌ִ probt sous l’influence du י ; la gutturale a le shewa quiescent ; p. ex. לִֽהְיוֹת, בִּֽהְיוֹת § 103 b, et (d’après ces formes) מִֽהְיוֹת § 103 d, וִֽהְיִיתֶם, וִֽהְיוּ § 104 c. Exception : on a : וֶֽהְיֵה, וֶֽחְיֵה avec ◌ֶ probt sous l’influence de ◌ֵ.
Remarque. Au parfait qal du verbe vivre, on trouve rarement (7 f.) la forme חָיָה ; la forme ordinaire (24 f.) est חַי, de la racine géminée ḥai̯ai̯ (comp. le parfait statif תַּם)[1].
Sur le meteg de יִֽהְיֶה, וַֽיְהִי etc. cf. § 14 c 4.
t Verbe שׁחה : forme hiṯpaʿlel הִשְׁתַּֽחֲוָה se courber, se prosterner, adorer.
La racine est primitivement שׁחו, donc ל״ו (cf. § a). La conjugaison est hiṯpaʿlel (§ 59 b) avec répétition de la 3e radicale. La forme exprime l’action intensive réfléchie se courber, se prosterner.
Au parfait la forme primitive est hištaḥu̯au̯. La finale est devenue ai̯, d’où ◌ָה, comme *galau̯ est devenu *galai̯ > גָּלָה. Le futur *i̯ištaḥu̯au̯ est devenu *i̯ištaḥu̯ai̯ > יִשְׁתַּֽחֲוֶה (3e pl. יִשְׁתַּֽחֲווּ) La forme apocopée est *i̯ištáḥu̯ ; puis le u̯ consonne devient la voyelle (brève § 28 e) u : וַיִּשְׁתַּ֫חוּ.
Remarque. Dans 2 R 5, 18 הִשְׁתַּֽחֲוָיָתִי l’inf. a été vocalisé à l’araméenne (fautivement, du reste, car avec les suffixes on emploie l’inf. en ūt, cf. Strack, Gramm. d. Biblisch-Aram.5, § 8 n ; Dalman, Gramm. d. Jüdisch-Palästinischen Aram.2, 279). Un scribe, ayant écrit par mégarde וי, ce groupe fut vocalisé mécaniquement à l’araméenne. Il faut lire (à la 3e p.) הִשְׁתַּֽחֲווֹתוֹ[2].