Aller au contenu

Page:Paul Joüon - Grammaire de l’hébreu biblique, 2e éd., 1947.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
185
83 d — 85 a
Parenté des verbes faibles entre eux
  • 4) Au hifil jussif en général, p. ex. יַקְטֵל, יָקֵם.
  • 5) Au hifil indicatif des verbes ע״ע : יָסֵב, יַסֵב.

Première voyelle ◌ֵ au futur :

  • 1) Au qal des verbes actifs פ״ו : יֵשֵׁב.
  • 1) Au qal des verbes statifs ע״ע : יֵקַל.
  • 2) Au hifil des verbes פ״י : יֵיטִיב.
§ 84. Parenté des verbes faibles entre eux.

a Les verbes faibles étant caractérisés par le fait qu’à côté d’éléments forts ils contiennent un élément faible, il est arrivé souvent que, pour exprimer une même idée, on a associé aux mêmes éléments forts un élément faible variable. Ainsi pour tendre un piège la base stable קשׁ a été employée avec un 1er élément faible י ou נ, d’où יָקַשׁ et נָקַשׁ. De même pour disjoindre on a נקע et יקע. Quand il s’agit de verbes dont il se trouve peu de formes dans la Bible, il est parfois difficile de dire s’il y a vraiment deux racines apparentées ou bien si certaines formes ne sont pas dues à une simple contamination ; tel est le cas notamment pour certains verbes ע״ו et ע״ע. Un accident phonétique survenu à une forme peut causer un métaplasme[1]. Une forme isolée n’autorise pas à admettre une véritable racine ; ainsi du hitpael הִתְיַצֵּב (§ 77 b) on ne peut pas conclure à l’existence, en hébreu, d’une racine יצב à côté de נצב, ni du futur יֵלֵךְ à l’existence d’une racine ילך à côté de הָלַךְ (§ 75 g).

b Exemples d’une base employée avec divers éléments faibles : écraser : דכךְ, דוךְ, דכא ; ê. nombreux : רבב et רבה ; ê. coi : דום, דמם, דמה ; mépriser : בוז et בזה ; rencontrer : קרא et קרה.

Autres exemples dans le cas des verbes défectifs § 85.

§ 85. Verbes défectifs.

a Parfois, pour exprimer la même idée verbale, la langue emprunte une partie des formes (conjugaisons, temps) à une racine, et le reste

  1. C’est ainsi qu’en arabe de Syrie waqada وَقَدَ allumer devient qād, f. yaqīd, par l’impératif qid قِد prononcé qīd (cf. Landberg, Proverbes de Sayda, p. 290).