הַר ; au lieu *הַ֫רָה, suite vocalique e̦-o̦) ; כַּרְמֶ֫לָה 1 S 25, 5 (de כַּרְמֶל) ; בָּבֶ֫לָה (de בָּבֶל).
Dans les noms segolés, assez souvent, le ◌ָה ne se met pas à la forme primitive comme les suffixes, mais à la forme hébraïque, modifiée seulement dans la mesure du nécessaire. Ainsi on a בַּ֫יְתָֿה vers (dans) la maison (avec ת rafé) de בַּ֫יִת ; le shewa, vestige de la voyelle auxiliaire, est moyen (§ 8 f) ; opposer cst. בֵּ֫יתָה vers la maison de, בֵּיתָהּ sa maison, מַלְכָּהּ son roi. De même, de אֹ֫הֶל on forme אֹ֫הֱלָה, opposer אָֽהֳלָהּ sa tente. De יָם on forme הַיָּ֫מָּה vers la mer ; opposer יַמָּהּ sa mer[1]. De נֶ֫גֶב on forme נֶ֫גְבָּה vers le sud (avec shewa quiescent, mais cf. נֶ֫גְדָֿה Ps 116, 14, 18 devant). Mais d’après la forme primitive on a אַ֫רְצָה vers la terre (אֶ֫רֶץ) ; הַחַ֫דְרָה vers (dans) la chambre (חֶ֫דֶר).
Le ◌ָה est devenu anormalement ◌ֶ, sans raison apparente, dans נֹ֫בֶה vers Nob 1 S 21, 2 ; 22, 9 † (devant אֶל־) ; דְּדָ֫נֶה vers Dédan Éz 25, 13 †.
Le ◌ָה est tonique dans מִזְרְחָ֖ה שָׁ֑מֶשׁ vers le lever du soleil Dt 4, 41 (au lieu de מִזְרַ֫חָה, probablement à cause de la pause) et dans les deux noms propres גִּתָּ֫ה חֵ֫פֶר et עִתָּ֫ה קָצִין Jos 19, 13. Comparer עַתָּ֫ה § g.
d Le ◌ָה s’emploie surtout quand il y a idée de direction, de mouvement vers quelque chose[2] : קֵ֫דְמָה vers l’est (mais קֶ֫דֶם § 96 A f) ; הָהָ֫רָה vers la montagne (13 f. ; 1 f. sans article הֶ֫רָה § c[3] Gn 14, 10) ; הַח֫וּצָה au dehors, à l’extérieur (19 f. ; 8 f. ח֫וּצָה avec le même sens) ; הַיָּ֫מָּה vers la mer, mais יָּ֫מָּה vers l’ouest[4] ; הַבַּ֫יְתָה vers (dans) la maison, mais בַּ֫יְתָה vers (à) l’intérieur. Avec l’état construit : בֵּ֫יתָה יוֹסֵף vers (dans) la maison de Joseph Gn 43, 17, 24 ; אַ֫רְצָה מִצְרַ֫יִם vers la terre d’Égypte Ex 4, 20. Avec un pluriel : הַשָּׁמַ֫יְמָה vers le ciel, כַּשְׂדִּ֫ימָה vers les Chaldéens = vers la Chaldée Éz 11, 24 ; 16, 29 ; 23, 16 ; מִיָּמִים יָמִ֫ימָה d’année en année (mouvement appliqué au temps).
e L’idée de direction ou de mouvement vers (latin : ad, in avec l’acc.) peut s’affaiblir et même, dans certains cas, devenir nulle. On trouve assez souvent dans le rituel des sacrifices הַמִּזְבֵּ֫חָה proprement