c Pour femme on a au sing. אִשָּׁה, cst. אֵ֫שֶׁת § 97 F c, אִשְׁתִּי etc.[1] (comp. חֲמִשָּׁה, חֲמֵ֫שֶׁת), d’une autre racine אנשׁ laquelle correspond à la rac. arabe ʾnt (cf. ʾunṯā أُنْثَى femelle) . Le sens premier de אִשָּׁה serait femelle. Le pluriel נָשִׁים, נְשֵׁי, dont le sens propre est femmes, vient d’une racine נשׁו ou נשׁי (cf. arabe nisu̯at « femmes »). Le pluriel est p.-ê. à l’analogie de אֲנָשִׁים (cf. p. ex. Jug 9, 51 הָֽאֲנָשִׁים וְהַנָּשִׁים). Cf. Paradigme 19, 19.
d Pour petit on a au sing. masc. קָטֹן et קָטָן ; au fém. et au pluriel on a seulement קְטַנָּה, קְטַנִּים, קְטַנִּוֹת § 18 f.
e Pour eau la forme à répétition (cf. מֵימֵי, מֵימַי) n’est pas employée à l’état abs., et la forme simple ne l’est pas avec les suffixes ; cf. אֵ֫שֶׁת § 98 e.
f Pour idole on a sg. פֶּ֫סֶל, pl. פְּסִילִים (d’un פָּסִיל* non attesté) ; pour fosse on a sg. שַׁ֫חַת, pl. שְׁחִיתוֹת (2 f.) ; pour supplication on a toujours[2] au sg. תְחִנָּה, au pl. תַּֽחֲנוּנִים.
g Certains noms ont des formes si différentes au sing. et au pluriel qu’on peut se demander si le pluriel est simplement anormal ou s’il vient d’un doublet singulier, p. ex. צַלַּ֫חַת vase, pl. צֵֽלָחוֹת ; יַֽעֲנָה autruche, pl. יְעֵנִים ; יַֽעֲלָה antilope, pl. יְעֵלִים[3].
a Les noms de nombre sont, originairement, les uns des substantifs, les autres des adjectifs ; mais actuellement tous, à des degrés divers, ont une nature mixte, en partie substantivale, en partie adjectivale.
Les deux premiers nombres 1 et 2, qui ont plus que tous les autres un caractère adjectival, doivent être considérés à part. Les nombres de 3 à 10 forment un groupe homogène de substantifs collectifs. Les nombres de 11 à 19, composés de deux noms étroitement unis, dont le premier exprime l’unité et le second le nombre 10, forment un groupe dans lequel 11 et 12 (comme 1 et 2) ont des particularités. Les nombres exprimant les dizaines de 20 à 90 forment un groupe spécial.