la négation impérative אַל (au lieu de l’impératif)[1], p. ex. אַל־תָּקֹם ne te lève pas ; ne surgas. En dehors de ce cas, le jussif de la 2e pers. est rare : Ps 104, 20 תָּ֫שֶׁת § 167 a ; Ps 71, 21 תֶּ֫רֶב (peu clair) ; 1 S 10, 8 תּוֹחֵל ⸮ ; Éz 3, 3 תַֽאֲכֵל ⸮.
À la 1re personne le jussif est très rare et suspect : Is 42, 6 וְאַחְזֵק ; 41, 28 וְאֵ֫רֶא. Mais אֹסֵף Éz 5, 16 ; לֹא אֹסֵף Dt 18, 16 ; Os 9, 15 sont des indicatifs (§ 75 f).
h Le jussif s’emploie pour exprimer toutes les nuances de volonté : d’un supérieur à un inférieur : commandement, exhortation, conseil, invitation, permission ; — d’un inférieur à un supérieur : souhait, prière, demande de permission etc. Souvent le jussif est suivi de la particule déprécative נָא, surtout dans les demandes de permission. Exemples : Gn 1, 3 יְהִי אוֹר que la lumière soit ! ; Dt 20, 5 יֵלֵךְ וְיָשֹׁב qu’il s’en aille et retourne ; Gn 41, 33 יֵ֫רֶא « que Pharaon voie… » ; 2 S 19, 38 יַֽעֲבֹר qu’il passe (demande d’une permission) et v. 39 qu’il passe (permission accordée) ; Nb 6, 24 sqq. Que Jéhovah te bénisse et te garde, etc. (bénédiction sacerdotale). — Avec נָא : Ex 34, 9 יֵֽלֶךְ־נָא que mon seigneur veuille bien marcher (forme polie pour לְכָה־נָּא) ; Gn 33, 14 que mon seigneur veuille bien passer ; 2 S 13, 24 que le roi veuille bien aller ; Jug 15, 2 תְּהִי־נָא לְךָ veuille bien la prendre ; 2 R 2, 16 יֵֽלְכוּ־נָא permets qu’ils aillent ; en parlant de soi-même à la 3e p. : Gn 44, 33 יֵֽשֶׁב־נָא עַבְדְּךָ permets à ton serviteur de rester[2] ; 47, 4.
i Avec la négation אַל le jussif exprime négativement les mêmes nuances : ordre négatif (défense), souhait négatif, prière négative. Exemples : 1 R 13, 22 אַל־תֹּאכַל ne mange pas (vv. 9, 17 לֹא תֹאכַל tu ne mangeras pas ; cf. § 113 m) ; Ex 34, 3 אִישׁ אַל־יֵרָא que personne ne paraisse ; 2 R 10, 19 אִישׁ אַל יִפָּקֵד que personne ne manque ; dans une prière : 1 R 2, 20 אַל־תָּ֫שֶׁב אֶת־פָּנָ֑י ne me repousse pas ; Dt 9, 26 אַל־תַּשְׁחֵת ne détruis pas ; — souvent avec נָא : Gn 18, 30 אַל־נָא יִ֫חַר לַֽאדֹנָ֑י que mon Seigneur veuille bien ne pas s’irriter.
j Le jussif est employé d’une façon assez large, p. ex. 1 S 18, 17 אַל־תְּהִי יָדִי בּוֹ il ne faut pas que ma main le frappe (ici l’action dé-