parfois ajoute une nuance d’énergie (Nb 16, 26 ; 20, 10) ; cf. § 105 c[1]. L’impératif s’emploie surtout pour une action immédiate, p. ex. Ruth 2, 14 approche (hic et nunc) ; assez rarement pour une action plus ou moins lointaine (pour laquelle on emploie ordinairement le futur), p. ex. Dn 1, 13 עֲשֵׂה tu feras (alors). — Exemples : Gn 12, 1 לֶךְ־לְךָ va-t’en ; 1 R 2, 22 וְשַֽׁאֲלִי demande donc (§ 177 m) ; 2 R 5, 22 תְּנָה־נָּא veuille bien donner.
n On remarquera l’emploi de l’impératif permissif : 2 S 18, 23 « Advienne que pourra ! Je cours ? — Cours רוּץ ! ». Après un jussif demandant permission : 2 R 2, 17 Envoyez. Après un cohortatif demandant permission (je voudrais, permets-moi de) : Gn 50, 6 Monte ; Ex 4, 18 Va לֵךְ ; 2 S 15, 9 לֵךְ ; 2 R 6, 2 Allez ; Ruth 2, 2 Va.
o On a parfois l’impératif dans des cas où l’exécution de l’ordre n’est pas au pouvoir de qui le reçoit : Gn 42, 16 « Envoyez l’un de vous chercher votre frère ; quant à vous, vous resterez prisonniers הֵאָֽסְרוּ » (comp. v. 19 le jussif יֵֽאָסֵר) ; Dt 32, 50 « Il faut que tu meures וּמֻת sur la montagne où tu seras monté, et que tu sois réuni aux tiens וְהֵֽאָסֵף » (après des impératifs, v. 49)[2].
p Parfois, en poésie, l’impératif équivaut à un futur avec nuance énergique : 2 R 19, 29 (= Is 37, 30) « Cette année on mangera le produit spontané des champs… ; mais la troisième année vous ferez des semailles זִרְעוּ » ; Ps 110, 2 tu domineras רְדֵה. Comp. le jussif avec אַל, § k.
a Le waw précédant une forme verbale finie (qatal, yiqtol, jussif, cohortatif, impératif) peut avoir des valeurs sémantiques diverses ; en conséquence le groupe composé du waw et de la forme verbale aura des valeurs différentes. Tout en gardant le sens fondamental de et, le waw peut avoir certaines nuances concomitantes que nos langues négligent ou ne peuvent exprimer qu’en ajoutant un mot. Ainsi, tandis que le latin emploie exactement de la même façon le mot et dans