tième). De même on dit p. ex. בֹּ֣צֵעַ בָּ֑צַע Pr 1, 19 (le pataḥ furtif ne compte pas).
d Cas anormaux. On trouve la nesīgah dans des cas comme אַ֣חַר כֵּן 1 S 10, 5, וְכִ֣חֶשׁ בּוֹ Job 8, 18, en syllabe virtuellement fermée ; וַיַּ֣חֲזֶק בּוֹ Ex 4, 4 en syllabe semi-fermée.
Par contre la nesīgah, parfois, ne se trouve pas dans des cas où elle est attendue, p. ex. הָֽיְתָ֥ה תֹ֙הוּ֙ Gn 1, 2.
a La pause est un arrêt, un repos notable après un mot dans le cours et surtout à la fin d’un verset. Ce repos comporte un certain retardement préalable qui le prépare, et qu’on peut comparer au ralentissement d’un coureur qui se prépare à s’arrêter. La prononciation d’un mot en pause est lente, pleine, emphatique.
Ce ralentissement fait : 1) que la voyelle tonique, quelle que soit sa couleur, est toujours plus longue qu’elle ne le serait en contexte ; 2) que certaines voyelles tombées reparaissent, de sorte que les formes pausales sont souvent des formes ou primitives ou plus voisines de l’état primitif ; ordinairement la voyelle restituée a le ton.
De plus, à la pause, outre la différence quantitative, il y a souvent dans les voyelles des changements de couleur (dont plusieurs du reste correspondent à des changements de quantité). Enfin dans certains cas il y a déplacement du ton.
b Changement purement quantitatif. Très souvent l’effet de la pause consiste uniquement à ajouter un allongement secondaire à la quantité propre de la voyelle, ainsi pour l’ọ̄ long, p. ex. de שָׁלוֹ֑ם ou l’ọ moyen de יִקְטֹ֑ל.
Il faut remarquer que ◌ַ reste souvent en pause, surtout dans les monosyllabes : ainsi on a toujours אַרְבַּ֑ע, בַּ֑ת ; au futur, devant l’afformante נָה, p. ex. תִּכְבַּ֑דְנָה.
Le ◌ֶ reste en pause dans p. ex. אֱמֶ֑ת (§ 18 l), כַּרְמֶ֑ל ; il reste notamment dans quelques noms du type segolé מֶ֫לֶךְ, p. ex. dans le nom même מֶ֑לֶךְ (§ 96 A c).
c Changements de voyelles.
◌ַ devient très souvent ◌ָ֑, p. ex. קָטַל, קָטָ֑ל ; קָטַ֫לְתָּ, קָטָ֑לְתָּ ; יִכְבַּד, יִכְבָּ֑ד ; מַ֫יִם, מָ֑יִם ; נַ֫עַר, נָ֑עַר.