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vii
préface.

tention de ceux qui, ne pouvant pas voyager toujours eux-mêmes, suivent d’un œil attentif, dans leurs lointains efforts, les hommes hardis et aventureux.

J’exprimerai, en terminant, le regret que de pareilles publications restent le domaine presque exclusif de nos voisins. Car il y a aussi des Français courageux qui traversent les prairies, marchent de longs jours, avec les raquettes à neige, chassent le bison et touchent du doigt des scalps. Mais ils considèrent comme indigne d’eux d’écrire leurs souvenirs de voyageurs : c’est grand dommage, on lit quelquefois les impressions de voyage, mais on ne les devine jamais. Or, si les Français écrivaient autant qu’ils parlent, ils feraient damner les Anglais.

Édouard Delessert.