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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

nature qu’ils reçoivent pour la quantité de riz apportée.

Le major Mackensie trouve à Fort-Alexandre sa femme et ses deux filles qui revenaient d’une visite à la rivière Rouge.

Nous séjournons quatre jours à Fort-Alexandre ; nous changeons nos équipages, car les Indiens qui nous avaient accompagnés jusqu’ici appartenaient à ce district. Avant de quitter le lac Winnipeg, je ferai observer que sa rive orientale tout entière présente un aspect sauvage et montagneux ; plusieurs Indiens qui avaient pénétré dans l’intérieur me disent que de petits lacs et des marais sans nombre la coupaient en tous sens.

3 août. — Avec quatre bateaux, montés par trente hommes dont vingt-sept Indiens, deux Canadiens français et un Orkney, nous remontons la rivière Winnipeg. M. Mackensie et ses deux filles devaient nous suivre dans un canot léger, conduit par des Indiens. Nous traversons plusieurs portages pendant la journée et entre autres celui des Chevaux-Cabrés, cascade d’environ vingt pieds de hauteur. Nous traînons à notre suite toute une flotte de canots légers montés par des femmes indiennes et leurs enfants. Deux de ces canots étaient menés par des femmes qui étaient mariées le matin, mais sans que j’eusse entendu parler d’aucune cérémonie.

4 août. — Dans la matinée, franchi le portage de Boue-Blanche, très-pittoresque d’aspect. Dans le courant du jour suivant, nous franchissons un autre portage, appelé Petit-Rocher, haut de sept pieds ; nous campons à son sommet.

5 août. — Partis à quatre heures du matin et arrivés