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Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/45

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ment arrêtés, et, parmi ces industries, il en est qui semblent peu faites pour elles, celle des produits chimiques, par exemple, où nous les trouverons en grand nombre. Il est curieux de remarquer que nos manufactures de tabac occupent des milliers de femmes pour la préparation des cigares et des cigarettes, tandis que, d’après l’enquête de 1843, les manufactures de tabac, dans tous les districts, n’employaient en Angleterre que des hommes.

Nous avons esquissé à grands traits le champ de la main-d’œuvre féminine dans les manufactures. Veut-on se rendre compte, par des chiffres, du nombre de vies de femmes employées à ces travaux d’ateliers ? Nous ne pourrons, sans doute, être aussi catégoriques et précis que pour les seules industries textiles ; cependant, nous avons sur ce point des renseignements qui, moins minutieux, il est vrai, sont encore dignes de foi. Un inspecteur des manufactures anglaises, M. Baker, a déterminé, pour la Grande-Bretagne et l’Irlande, le nombre d’ouvrières employées dans les usines et dans les ateliers communs :

Aux termes du recensement quinquennal de 1861, il y avait dans les manufactures de coton, lin, laine, mélanges, chanvre, jute, bonneterie..

467, 261 femmes.

En 1864, l’on comptait, dans les poteries et les établissements analogues..

20, 000 >>